10/08/2011

De Walaja à Zawata



10 août. Une manifestation est prévue à la dernière minute à Walaja, le village entouré du Mur que nous avons visité l’autre jour. Malheureusement je manque le rendez-vous pour s’y rendre avec Pierre, Ur, Ella et ROR Jérusalem. Une malencontreuse croix mal située sur un malheureux plan… Pierre me racontera plus tard :

09/08/2011

Dans la colonie de Ma'ale Adoumim

9 août. Nous retournons à Jérusalem où nous avons rendez-vous avec Ella qui nous a proposé de nous amener dans une colonie, à Ma'ale Adoumim. J'ai un peu hésité à y aller, mais je suis curieuse de voir à quoi une colonie ressemble de l'intérieur, après les avoir vues surtout du côté palestinien, là où on aperçoit surtout de grands murs surmontés de grillages, et des barres d'immeubles uniformes sur les collines.

08/08/2011

"Israël n'a pas d'avenir"


Nous quittons Al Ma'sara dans la matinée après un grand rangement dans notre maison d'accueil. Nouveau passage par Jérusalem, la plaque tournante, pour repartir directement du côté israélien dans le Nord près de Nazareth.


De bus, en check point, en taxi, nous ratons notre car à la grande station de Jérusalem Ouest à cause d'un contrôle de sécurité. Finalement, Yehuda nous cueille à la descente du car dans la soirée, au bord d'une grande 4 voies comme il n'y en a pas côté palestinien. En tout cas pas pour les Palestiniens.

07/08/2011

Les enfants d'Al Ma'sara, lumières dans le tunnel

Journée tranquille au village d'Al Ma'sara, où nous passons du temps à écrire, traduire, et travailler sur des connexions entre la résistance palestinienne et nos contacts en France et en Israël. Suite à nos discussions avec Mahmoud, on élabore un petit plan stratégique de convergence des luttes qui nous amène à imaginer des tentes d'Indignés dans les manifestations hebdo contre le Mur...


Promenade dans le village, d'abord seule, puis - forcément - accompagnée de gamins du village qui se proposent comme guides alors que je m'égare dans un cul de sac. Nous échangeons quelques mots en arabe entre les vignes et les maisons.

06/08/2011

Al Walaja, village-prison

Le village d'Al Walaja est appelé "petite Palestine" par Sheerin Abu Ali, qui nous le fait visiter : "parce que tout ce qui se passe en Palestine se passe ici".
Effectivement, Al Walaja est un village particulièrement en ligne de mire, les événements de ces jours-ci le démontrent clairement. Il se situe en effet en Cisjordanie tout près de la frontière israélienne. A l'Ouest : Israël. Au Nord aussi (Jérusalem-Ouest). A l'Est et au Sud-Ouest : des colonies israéliennes. Au Sud-Est : Bethlehem, seule voie de sortie du village. La stratégie israélienne est claire et patente : asphyxier le village en l'encerclant avec le Mur !

05/08/2011

Il n'y a pas d'enfance en Palestine

Daniel nous rejoint et nous restons ce soir tous les 4 dans la maison du comité populaire, qui est aussi le centre internet et le lieu d'hébergement des internationaux. Notre "maison de campagne" pour quelques jours.

Cette fois on a plus le temps de parler avec Mahmoud et Jumah. Mahmoud nous explique ce qu'il attend de notre présence (traduction, écriture d'article) mais nous discutons surtout politique évidemment. Sur l'échéance en septembre de la reconnaissance de la Palestine à l'ONU, pour lui c'est une question de pragmatisme et de diplomatie.

Les mots contre les armes

C'est le 1er vendredi du ramadan, ce qui veut dire affluence des musulmans à la vieille ville de Jérusalem pour la grande prière. Un peu comme à Carrefour les samedis après-midi avant Noël.... Israël est sur le qui-vive, l'accès à la Porte de Damas est contrôlé par un check point où les Palestiniens sont filtrés : pour pouvoir passer, il  faut avoir plus de 50 ans pour les hommes et plus de 35 ans et être mariée (!?) pour les femmes. Malgré cette restriction, c'est un flux permanent de musulmans "envendredisés" (plutôt qu'endimanchés).
Pour le ramadan, les ruelles du quartier musulman sont enguirlandées d'ampoules de couleur, de dessins et versets sur les murs. Les bus de la porte de Damas sont détournés, il y a des routes barrées partout, quel bins ! Mais Pierre, Anne et moi arrivons quand même à sauter dans un bus, puis un taxi, et arriver à temps à Al Ma'sara pour la manifestation hebdomadaire contre le Mur.

On y retrouve les joueurs de samba de ROR - maintenant avec mon tambourin je maîtrise mieux leur groove "Hafa".

Pas de mise en scène particulière cette semaine, et moins de Palestiniens présents. Because ramadan. Ce qui est intéressant dans cette manifestation-ci, c'est le contact verbal entre les Palestiniens et les soldats.

04/08/2011

Les hallucinations de Jérusalem-Est

Le lendemain, après la visite de l’esplanade des Mosquées, Pierre et moi reprenons la rue d’hier soir pour monter sur le Mont des oliviers, couvert du plus grand cimetière juif au monde… et de quelques oliviers. Le panorama d’ici est magnifique mais il fait déjà un sacré caniar. Nous rejoignons ensuite Ras Al’Amud, un quartier de Jérusalem-Est « agité » par la colonisation depuis quelques années, avec son voisin Silwan. Et ce n’est pas peu dire ! Ici ça colonise à très grande vitesse, brique par-dessus brique, pavé contre pavé.

03/08/2011

Au cœur battant de la vieille ville


3 août. Réveil à Beït Sahour que je parcours pendant que tout le monde dort encore. Certains jolis quartiers. Beaucoup d’ONG sur les panneaux des maisons, beaucoup liées à des églises. Ça me rappelle la discussion d’hier soir avec Anton, volontaire de l’AIC, et Daniel sur l’« aide »…

02/08/2011

"Peut-on être Indigné et colonialiste, voire sioniste ?"

Petite parenthèse à mon récit pour compiler ici quelques articles sur le mouvement des "Indignés" israéliens

Indignés dignes, indignes, dingues, donc ?


Lundi 1er août, Daniel, Pierre et moi nous retrouvons à continuer le séjour tous les 3. Nous retournons vers Jérusalem-Al Quds. Premier jour du mois d’août, premier jour du ramadan. Le ramadan ici, surtout en plein été, cela signifie ralentissement général de l’activité en fin d’après-midi ; il n’est pas rare de voir des gens dormir dans leurs boutiques. Juste avant l’iftar (la rupture du jeûne), les marchands de fallafels, pains et gâteaux sortent leurs aliments tout chauds, ça se bouscule un peu et tout à coup l’appel à la prière, et plus personne. Tous les magasins des musulmans ferment pour l’iftar, quitte à rouvrir après. Il faut bien calculer ses trajets pour ne pas se trouver en pénurie de taxi à ce moment-là.
Journée de transition où je retrouve mon auberge habituelle au cœur de la vieille ville. Sa terrasse jouxte celle d’une maison colonisée, en témoigne le drapeau israélien, les grillages, les fenêtres calfeutrées de tissus… jusqu’au portique de jeu pour enfants totalement entouré de grillage. Une cage, voilà à quoi les colons destinent leurs enfants !

Indignés dignes, indignes, dingues, donc ?

Le lendemain, je vais retrouver Daniel et Pierre là où ils ont passé la nuit, sur un des campements récemment installés dans Jérusalem-Ouest par le mouvement des « Indignés » israéliens. Quelques dizaines de tentes igloos sont collées les unes aux autres dans un petit jardin public

31/07/2011

Hébron : 500 colons, 2000 soldats


Dimanche matin. Petit topo à l’AIC pour nous préparer a la visite d’Hébron. Ahmad Jaradat nous rappelle que l’enjeu des colonies est le plus important dans le conflit : 2000 colonies dans les territoires occupes, plus ou moins grandes, plus les postes avancés très petits en haut des collines. Sur la carte, les taches bleues des collines s’étendent d’année en année, plus les routes interdites aux Palestiniens et toutes les zones de sécurité interdites d’accès. Notamment ce large corridor en construction entre Jérusalem et Hébron au Sud, prêt à tout dévaster de ce qui est palestinien sur son passage. 

30/07/2011

Les femmes, les prisonniers et le droit international


Quelques jours dans le village d'Al Ma'sara, ça change de l'ambiance de Jérusalem !
Encore des situations hallucinantes que je vous raconte avec plus d'une semaine de retard...
Voir et entendre est une chose : sur le moment, la concentration pour comprendre anesthésie un peu les émotions, Mais quand il s'agit d'écrire, de réutiliser et traduire toujours ces mêmes mots de la guerre, de l'injustice et de l'enfermement, c'est très lourd. D'où le retard dans l'écriture, il faut aussi du temps pour débriefer. Et s'aérer l'esprit, quand on a le privilège de le faire comme nous ici, Palestiniens pour quelques jours seulement...

29/07/2011

Carton rouge pour Tsahal

Nous nous échappons ensuite des camps pour nous rendre à 4 à la manifestation hebdomadaire d’Al Ma’sara, ce village près du Mur où j’étais allée deux fois il y a 2 ans.

La question -« clé » des réfugiés


Cette semaine a surtout été consacrée à Jérusalem, que nous avons arpentée dans tous les sens. Des colonies qui poussent comme des champignons dans Jérusalem-Est. Marre des barbelés, grillages, postes militaires, barrières, murs, soldats partout. La Palestine est un chantier permanent : Israël détruit, les Palestiniens reconstruisent, Israël construit, les Palestiniens résistent. Pierres, poussières, terre, végétation assoiffée. Des panneaux publicitaires au milieu du désert, des drapeaux israéliens partout jusque sur la passerelle qui mène à l'esplanade de la mosquée Al Aqsa. De belles églises, de belles rencontres...

2e jour : direction Bethlehem où nous rencontrons Amjad de l’association BADIL qui a été créée en 1998 pour traiter de la question des réfugiés. Celle-ci est un enjeu majeur pour la Palestine puisqu’il nous rappelle que 40% des Palestiniens de Cisjordanie sont des réfugiés et 70 à 80% à Gaza. Aujourd’hui, 70% des Palestiniens sont réfugiés ou déplacés dans le Monde (sur 10 millions de personnes environ).
Ce qui est important à noter,

28/07/2011

Deux ans plus tard...

Deux ans plus tard... me revoici en Palestine...

Après un passage à l'aéroport de Ben Gourion sans problème, j'ai rejoint à Tel Aviv deux copains, Daniel, dont la mère vit là-bas, et son pote Pierre.