28/07/2011

Deux ans plus tard...

Deux ans plus tard... me revoici en Palestine...

Après un passage à l'aéroport de Ben Gourion sans problème, j'ai rejoint à Tel Aviv deux copains, Daniel, dont la mère vit là-bas, et son pote Pierre.


1er jour de retour en Palestine - Jaffa

Après un déjeuner bien typique, on est donc partis a 3 pour des le premier jour rejoindre un groupe d'internationaux pour suivre le programme de l'Alternative Information Center, une organisation palestino-israélienne de référence pour les militants pour la justice et la paix ici. Nous les avons rejoints a Jaffa, qui est la ville côtière arabe connexe a Tel Aviv (donc du cote israélien). Nous avons eu toute l'histoire de la ville connue pour son port et son commerce des oranges depuis la période de la coexistence harmonieuse entre arabes et juifs, puis, avec le projet sioniste et les massacres qui en ont découlé, la ségrégation entre les 2, le départ des juifs vers Tel Aviv et l'abandon de Jaffa par la municipalité de Tel Aviv chargée de son administration, voire la destruction d'une partie de la ville. Les arabes sont progressivement dépossédés de leurs terres et maisons qui sont revendues aux bourgeois de Tel Aviv. Ils sont donc chasses de chez eux comme partout ailleurs conformément au projet colonial... 
Résultat : Jaffa devient un lieu de villégiature pour les Israéliens et un lieu touristique, la vieille ville est transformée en "colonie d'artistes", les noms arabes disparaissent sur les panneaux au profit des noms hébreux et anglais. A cote, le quartier d'Ajami est assimilable à un ghetto palestinien.
Nous participons au montage d'un campement de protestation contre les expulsions, avec des palestiniens et militants israéliens. 

Yudith, notre guide du jour, nous parle des problèmes sociaux en Israël qui touchent aussi beaucoup de minorités juives du pays. La marque du système néolibéral est bien présente : des lors qu'on sort des centres villes et de la gentrification bling bling de certains quartiers, la pauvreté, le manque d'accès aux soins et au logement sont des problèmes majeurs contre lesquels les "Indignés" israéliens et d'autres organisations sociales résistent et se soulèvent actuellement "ne croyez pas que nous sommes un pays occidental, ici c'est plus le tiers-monde". (cf. http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/israel-manifestations-massives-pour-la-justice-sociale-dans-dix-villes_1016747.html). Mais attention, la lutte pour les droits sociaux et pour les droits des Palestiniens ne vont pas forcement de pair pour la majorité des Israéliens. Ce n'est pas pareil de se battre pour ses propres droits ou pour ceux des autres qu'on nous présente constamment comme des intrus (dans le meilleur des cas) chez nous... Ce n'est pas pareil de se battre pour avoir un loyer abordable et contre les expulsions des Palestiniens. 

Sur ce sujet dans lemonde. fr, lire "Abed Abou Shhadeh veut unir juifs et Arabes"


Le bus nous emmène ensuite du cote palestinien ou je retrouve l'accueil chaleureux des gens et cette atmosphère si particulière du défi permanent pour mener une vie digne malgré le tout-occupation. Le centre de l'AIC et notre chambre d'hôte sont situes dans le district de Bethlehem, a Beït Sahour. Beit Sahour est une ville chrétienne a 80% (les Chrétiens sont moins d'1% en Cisjordanie, surtout concentres autour de Bethlehem, et ils représentent environ 12% des Palestiniens sur tout le territoire de la Palestine-Israël). Notre hôte Georges nous explique comment les Chrétiens de Palestine partent vers l'Europe ou les États-Unis à cause de l'occupation.

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